Chaînon
manquant du cinéma français, cinéaste maudît,
précurseur de la nouvelle vague... C'est ce qu'on dit de lui
aujourd'hui. Pourtant, il est resté dans l'ombre. Pourquoi ? Sans doute
parce qu' il a osé planter sa caméra au cur de la vie. Cela
a dérangé beaucoup de monde : le pouvoir en place qui ne supporte
pas que l'on parle de la guerre d'Indochine, le cinéma français
de l'époque qui ne se soucie guère de ce qui, pour lui, n'est pas
du cinéma...
Son premier long métrage, le rendez-vous des quais est saisi et
interdit dans l'indifférence générale. Un coup de couteau
dans sa vie.
Cette censure durera trente-cinq ans.
Cette période a pourtant été féconde. Tous ses
courts-métrages sont là pour en témoigner. Enfin , au bout
de trente-cinq ans, le rendez-vous des quais sort sur les écrans,
salué par la critique. C'est la reconnaissance et l'occasion pour lui de
tourner, dans la continuité, les sables mouvant, puis en 2001,
Marche et Rêve ( ou les Homards de l'utopie ).
Vendredi 23 octobre 2009 au soir, malgré son état de
santé, il travaillait toujours sur son prochain film.
Le lendemain matin à 8 h, il nous quittait.
Il terminait toujours ses présentations de films par le
court-métrage " Des lapins dans la tête " . Son
prochain film s'en inspire.
Claude Martino, avec qui il l'a coécrit, le
réalisera, et pour la toute dernière fois, le nom de
Paul
CARPITA
apparaîtra au
générique.
Si vous voulez connaître un peu mieux l'uvre de ce drôle de
bonhomme, cet éternel jeune homme, suivez-moi, je vous offre
le site web de
Paul Carpita, mon Père.
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